données complémentaires

Préambule

poursuite des données du réel dispo ici. pas une écriture sur la vie pas une écriture du quotidien pas une écriture de l’intime pas une écriture du beau temps qu’il fait. non. plutôt d’un déconditionnement du langage pour une retraduction du réel. un réel propre à l’auteur. un réel partagé avec les autres.

Extrait

c’est le printemps et c’est pire que beau l’émeute. les meutes d’ouvriers qui déambulent les bras chargés de cadeaux à exploser. de jeunes gens qui rient de se voir si braves à la querelle. d’infirmiers sous rémunérés prêts à se payer sur le dos de la bête. d’anonymes ensauvagés qui félinent à travers nasses. c’est le printemps et moutonnent dans l’atmosphère des nuages de fumée à faire cracher le cortège de tête. tandis que résonnent de concert à travers la ville appel à la fièvre cris d’alarme et clameurs des gyrophares braillards. c’est l’émeute tellurique qui fait sauter les pavés alors que passent de main en main des cocktails de bonne fortune. des matériaux de chantier à faire plier brigades montées. des bombes à exploser les murs en mille slogans. des cagoules à s’enfiler noires pour bien venger. c’est le printemps et que c’est beau l’émoi de la foule non autorisée. l’envie de paroles et gestes à enrager. les vitrines à sac de sacs de prix. c’est le printemps et c’est l’émeute. la foule piétine en verres cassés les restes du marché. les yeux rougis à foutre le feu. le feu rouge et noir des gueux sans goût qui s’ébrouent en cris et s’écrient debout. c’est le printemps et putain c’est pire que beau l’émeute.

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12×17 cm, 103 pages, illustration de Grégory Valentin
ISBN : 9782493459008
10€ + 3,50 euros de frais de port (et frais Paypal)

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